Le pari avait été pris d'organiser la 3ème édition de la Pyramide en décembre, pendant les vacances de Noël. L'enneigement à cette époque de l'année est fréquemment déficitaire mais pour éviter de programmer la course à la même date que La Meurianne, on a tenté le coup. Et on a eu raison. Alors, certes, quelques petites plaques de terre étaient encore visibles ça et là, mais pas de quoi effrayer les 157 concurrents fièrement alignés sur la ligne de départ. Départ retardé d'un quart d'heure car quelques-uns de nos amis morzinois et pralins étaient passablement retardés dans des embouteillages.

Juste le temps pour Fred d'annoncer au micro le briefing et à 19h00 la meute était lâchée, droit dans l'pentu, sous les yeux médusés d'une foule de spectateurs armée de caméras et d'appareils photos. Il ne fallait pas se rater pour garder un souvenir photographique des 1ers concurrents car la vitesse imprimée par la tête de course allait en surprendre plus d'un;Yannick Buffet prenait dès les premiers mètres la tête de la course, suivi à la trace par Grégory Gachet:l'équipe de France était bien présente. Il fallut à cette paire 18 minutes (!!!) pour passer au sommet du téléski de Malacquis, avant de plonger vers le Lac Bénit. Les yeux du Bargy n'allaient pas rater une miette de ce spectacle chatoyant de petites lampes en file indienne sur le lac gelé. Tito et Jacques, bénévoles postés à un poste surplombant le Lac, observèrent également la procession au coin d'un petit feu de brindilles, la larme à l'oeil devant la beauté de la chose !

Mais le clou du spectacle fut sans conteste l'assaut final pour gagner les hauteurs de l'Enteniou. Deux couloirs parallèles avaient été tracés dans les pentes soutenues en face du pierrier du Bargy. Une corde fixe avait été placée sur le haut du couloir pour aider les concurrents à se hisser vers le sommet. Ce passage de 100 mètres de dénivelé positif allait laisser des traces sur les organismes et bon nombre de participants allaient y laisser quelques plumes. Une fois en haut, après avoir rechaussé, une dernière ligne droite menait vers l'aire d'arrivée baignée de lumière par les soins de Filou, notre chef éclairagiste. Sandrine, Nathalie, Thomas et Lucas s'étaient armés de cornes de brumes pour acclamer la foule d'athlètes pantelants, dont certains virent leur goûter de 4 heures remonter comme par miracle. Moins de 29 minutes pour le vainqueur, plus d'une heure 03 pour le dernier mais qu'importe : tous furent unanimes pour dire que ce parcours nerveux et varié était à pérenniser pour les éditions futures.

Après le verre de l'amitié, tous purent manger l'excellent boeuf bourguignon au Chantier avant la proclamation des résultats et la remise des prix.

Un bon cru que cette édition, on a hâte d'être l'année prochaine!

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